Entre désir d’enfant et réalité, l’écart est grand
En Suisse, les femmes ont en moyenne moins d’enfants que souhaité. L’écart entre désir et réalité est particulièrement marqué chez celles qui disposent d’un niveau de formation élevé.
À quoi devra ressembler la politique familiale de 2040 pour répondre aux besoins des différentes configurations familiales ? La Sécurité sociale (CHSS) publie, en collaboration avec la Commission fédérale pour les questions familiales (COFF) une série d’articles scientifiques qui se penchent sur les défis à venir de la politique familiale en Suisse.
En Suisse, les femmes ont en moyenne moins d’enfants que souhaité. L’écart entre désir et réalité est particulièrement marqué chez celles qui disposent d’un niveau de formation élevé.
Pour réussir à concilier vie familiale et vie professionnelle, les conditions spatio-temporelles sont déterminantes, notamment la distance entre le domicile et le lieu de travail ou les structures d’accueil, ainsi que les horaires de travail et de prise en charge des enfants.
Le Conseil fédéral propose une imposition individuelle indépendante de l’état civil. Une telle réforme aurait un effet positif sur l’emploi, notamment chez les femmes.
L’attribution du prix Nobel à Claudia Goldin marque la reconnaissance par la théorie économique dominante de l’importance de la recherche sur l’égalité entre les sexes. Un ouvrage paru récemment et signé par la journaliste économique Josie Cox met en lumière le rôle décisif des normes culturelles dans ce domaine.
De nombreuses familles en Suisse ne peuvent pas équilibrer leur vie familiale et professionnelle comme elles le souhaitent. Cela est entre autres lié aux valeurs.
Dans un modèle de prise en charge égalitaire, les parents se partagent le travail familial et le travail professionnel. Le fait d’inscrire une telle norme à tous les échelons de l’État contribuerait à atteindre les objectifs de politique familiale au niveau national.
Les familles prennent des décisions sous de fortes contraintes extérieures – leur choix étant limité s’agissant de répartir les tâches de care non rémunérées et l’activité lucrative. Une solution à ce dilemme est offerte par un modèle de compromis orienté vers une réforme de la politique familiale.
La politique familiale mobilise, polarise et gagne toujours plus en importance depuis les années 1990. Les interdépendances croissantes appellent notamment une discussion sur la répartition des compétences au sein du système fédéral.